Seules les rivières
« J’ai marché dans la froidure de l'aube pendant une bonne heure, croisé une cabane forestière, puis le paysage s'est ouvert. Le soleil est passé au-dessus des sommets, étirant une ombre filiforme à mon côté. Je me suis amusée avec elle, j'étais une danseuse, une naïade née de la rosée. »
À seize ans, Jess fuit un foyer toxique et une trahison amoureuse qui l’a livrée aux pires violences. Seule sur les routes, elle affronte le danger, se heurte à la précarité, mais trouve dans la puissance des paysages, la force des rencontres et la tendresse des solidarités un refuge inattendu.
La langue sobre et juste de Patrice Gain restitue l’errance de cette jeune femme en lutte pour sa liberté au fil d’un roman poignant. Confrontée à la nature, Jess se nourrit de l’espace infini, rempart à la brutalité du monde.